Voeux Bouddhistes

Le 12 janvier 2003, notre ami James Cohen a pris les voeux bouddhistes auprès de Gudô Wafu Nishijima rôshi dans son centre de Tokyo, le Ida Ryôgokudô Zazen Dôjô. James est avocat et partage son temps entre le Japon et les Etats-Unis.

Voici quelques photographies prises pendant la cérémonie avec quelques explications concernant cette ordination.

James a posté ces photographies à l'adresse : http://www.geocities.com/cohenkomazawa/shukke_tokudo.html.


Ordination de James Cohen
Dans la tradition japonaise Sôtô, l'ordination porte le nom de shukke tokudô. On prend les seize préceptes de bodhisattva selon le rituel de Eihei Dôgen (1200-1253).

Shukke, que l'on traduit généralement par "moine" se décompose en shutsu, "sortir" et ke, "maison, famille". Tokudô, "l'ordination" est composé de toku, "obtenir, réaliser" et de , "la voie".

Le rituel suit un ordre précis :

- Tout débute par la récitation des dix noms des Bouddhas (photographie 1).

Ordination de James Cohen
- Vient le rasage final de la tête, symbole de tous les renoncements. La veille, le récipiendiaire a rasé la totalité de son crâne à l'exception d'une mèche. Le maître prend alors son rasoir, le disciple récite les trois stances "de la résolution", "du rasage" et "de la quête de la voie" et le maître procède au rasage de cette dernière mèche.

- La cérémonie continue par la remise du grand vêtement noir, le kolomo, habit du renonçant (photographie 2).

Ordination de James Cohen
- On aide le récipendiaire à rêvêtir la robe. Ici James sous le regard bienveillant de Taijun-san (photographie 3). On récite la stance "du dépouillement".

- Le récipiendiaire reçoit un document avec son nouveau nom bouddhiste puis le tapis pour les prosternations, le zagu.

Ordination de James Cohen
- On récite la stance dite "des cinq ustensiles", qui représente les instruments du renonçant pour dormir, se vêtir et se nourrir, son zagu, ses trois kesa et ses bols. En Inde, le zagu servait effectivement de lit et les kesa étaient directement portés sur la peau.

- Le récipiendiaire reçoit trois robes ou kesa, le petit kesa à cinq bandes ou rakusu que l'on porte autour du cou, puis les grands kesa, à sept et neuf bandes que l'on porte drapés sur l'épaule gauche (photographie 4).

- On récite la stance de la robe puis on reçoit les bols.

Ordination de James Cohen
- Puis vient le coeur de l'ordination, le récipiendiaire récite la formule de repentir et prend les seize préceptes de bodhisattva selon le rituel de Dôgen :

- Les trois refuges à savoir prendre refuge dans le Bouddha, dans le Dharma et dans le Sangha, l'Eveillé, la Loi et la Communauté.

- Les trois purs préceptes : s'abstenir du mal, pratiquer tout bien, aider autrui.

- Les dix interdictions majeures : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas avoir une mauvaise sexualité, ne pas mentir, ne pas faire commerce d'alcool, ne pas médire, ne pas se louer soi-même et abaisser autrui, ne pas être avare du dharma ni des biens, ne pas se mettre en colère, ne pas dénigrer les trois trésors.

Ordination de James Cohen
- Après avoir pris les préceptes, le récipiendiaire reçoit finalement un document généalogique qui l'inscrit dans la famille des bouddhas et des patriarches, le ketsumyaku.

- On clôt par une dernière stance.

- Et il est temps de prendre la dernière photo (photographie 6).

We are, each man and woman, as a unique, glistening leaf. We spring from, we are the Tree which is this World. The Tree is wild, ever changing, the source of all that is. In life's twists and turns, rarely does it go, grow just as we might wish. But by new ways of seeing, by accepting nature's arising and retreat, allowing life to move as it moves, we unite with the Tree just 'as it is,' as what it is. We let life be ... Such is liberation. (James Cohen)

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